Torpeur aoutienne

Cher journal,

Aujourd’hui, c’est un jour à se mettre à l’abri du bruit monde. Tu me diras que depuis quelques mois, c’est plutôt le monde qui tente vainement de nous mettre à l’abri, mais je m’égare déjà, c’est un autre sujet.

Voila donc une journée à écouter son instinct. Retrouver son animal intime, et se laisser agir libéré de toute conscience, en mammifère primitif. Dans pareille situation, le mien passe en mode chasseur-cueilleur et se replie vers les barres chocolatées, parfois, les bonbons gélifiés. Les choses sont ainsi faites et je reconnais qu’on vit une époque formidable Doux_Jésus _Allah_est_Grand : ces denrées sont disponibles là où ma vie prospère. Enfin, normalement. Cher journal, la vraie réalité c’est que la torpeur aoutienne et les vacances des autres m’empêchent de vivre ma vie telle que je la désire. Oui, oui, je sais ce que tu vas me dire : Camus et toute sa philosophie sur l’absurde… Tu me l’as 1000 fois répété « qu’il faut imaginer Sisyphe heureux ». Que « l’absurde c’est le divorce entre l’esprit qui désire et le monde qui déçoit ».

J’AI COMPRIS.